Acteur de théâtre, Jacques Boudet connaît notamment un grand succès dans les années 80 avec
Exercices de style de Queneau, dans une mise en scène de
Jacques Seiler. Mais il apparaît sur grand écran dès 1971 dans la comédie
La Coqueluche, et multipliera ensuite les petits rôles. On le retrouve dans plusieurs oeuvres marquantes du cinéma français, telles que
L' Important c'est d'aimer de
Zulawski et
Une étrange affaire de
Granier-Deferre. En 1984, il incarne le Duc de Guermantes dans
Un amour de Swann, l'adaptation par l'Allemand
Schlöndorff de l'oeuvre de
Proust.
Jacques Boudet travaille avec des cinéastes aussi prestigieux que
Blier,
Tavernier,
Lelouch ou
Besson, mais c'est grâce au conteur de l'Estaque,
Robert Guédiguian, qu'il accède à la notoriété. Le comédien intègre la "famille" du réalisateur marseillais dès le deuxième long-métrage de celui-ci,
Rouge midi en 1983, et on retrouvera ensuite sa verve et sa bonhomie dans la quasi-totalité de ses films. Il forme ainsi avec
Pascale Roberts un couple tendre et facétieux dans
Marius et Jeannette et
La Ville est Tranquille. Vieux loup de mer aux faux-airs de
Philippe Noiret - dont il campe d'ailleurs le frère dans
Père et fils de
Michel Boujenah, il retrouve en 2004 son réalisateur-fétiche pour
Mon père est ingénieur, dans lequel il a pour fille la muse du cinéaste,
Ariane Ascaride.
En 2006, il est le sénateur mafieux s'opposant à
Isabelle Huppert confrontée à
L' Ivresse du pouvoir chez
Claude Chabrol. Pour
Olivier Nakache et
Eric Toledano, il interprète le père accaparant de
Jean-Paul Rouve dans
Nos jours heureux, et tiendra un rôle similaire trois ans plus tard (toujours avec
Rouve) dans
Le Coach.
Sophie Marceau fait appel à lui pour son deuxième long-métrage en tant que réalisatrice :
La Disparue de Deauville (2007), puis il joue le père de la "blanche devenue noire"
Agathe Cléry. Il participe à
Lady Jane, nommé à l'Ours d'or de Berlin, avant d'interpréter à nouveau un père : celui de
Jacques Gamblin dans
Le Nom des gens de
Michel Leclerc.